Qui sommes-nous ?

Un groupe de militant.e.s actif.ve.s dans les luttes pour le droit au logement à Bruxelles qui s’est constitué au début du confinement lié à la pandémie de COVID 19. Des familles se retrouvaient alors enfermées dans des logements indignes et/ou dans l’incapacité de payer leur loyer[1]. Dans ce contexte, ce que nous dénoncions et revendiquions déjà avant prenait une autre dimension.

Nous sommes déterminé.e.s à dénoncer les processus de marchandisation et de financiarisation du logement et nous revendiquons des logements abordables et dignes pour tou.te.s à tout moment. Nous pensons que la propriété privée immobilière telle qu’elle existe empêche le droit au logement[2], au sens où elle sert des intérêts lucratifs (de vendeurs et de bailleurs) plus qu’elle ne permet d’assurer l’accès au logement pour tou.te.s. C’est pourquoi il nous paraît essentiel de la questionner, de la limiter, et de la repenser, tout en cultivant des alternatives (logements sociaux, coopératifs, autogérés).

Une partie d’entre nous a choisi de retirer son chapeau associatif afin de garantir une certaine autonomie au projet, alors que d’autres étaient déjà en dehors de ce milieu. Le soutien des associations est évidemment bienvenu. Nous pensons que les habitant.e.s, de Bruxelles et d’ailleurs, doivent pouvoir se réapproprier la question du logement en dehors des cadres institutionnels.

Quel est notre projet ?

  1. Formuler des revendications

Notre constat de départ est que le marché immobilier tel qu’il existe aujourd’hui est un obstacle au droit au logement et qu’une limitation du droit de propriété est indispensable. C’est à partir de ce constat que nous formulons des revendications. Celles-ci, adaptées à l’actualité et avec une visée à plus long terme, ont pour but de rendre le droit à un logement décent effectif pour toutes et tous. Nous n’exigeons pas un consensus, nous voulons surtout que les idées circulent, qu’elles donnent envie aux gens de se fédérer, d’être solidaires, de mener des actions et de faire en sorte que les lignes bougent.

  1. Fédérer

Le second pilier de notre projet est de fédérer les locataires et/ou habitant.e.s[3] en difficulté. L’idée est de créer un réseau de solidarité entre habitant.e.s en incapacité de payer leur loyer/crédit ou d’accéder à un logement, grévistes et personnes solidaires, pour discuter, s’informer, se soutenir et agir ensemble. La lutte pour le droit au logement ne doit pas être individuelle. Un rapport de force plus favorable aux habitant.e.s peut émerger d’un tel réseau solidaire. S’organiser collectivement par rapport aux expulsions qui auront lieu après le confinement et aux procédures en justice de paix ou encore organiser des négociations collectives avec des propriétaires sont des pistes à envisager mais le meilleur moyen d’action est à décider à décider avec chaque locataire ou habitant.e, à partir de sa situation.

  1. Relayer des moyens d’actions

Nous donnons une série de pistes d’actions, et partons du principe que différentes stratégies peuvent se renforcer mutuellement dès lors qu’elles vont dans le sens de la défense du droit des habitant.e.s précaires. Nous relayons en particulier les actions qui ont pour but de soutenir les locataires précaires, les grands oubliés de cette crise. Nous sommes convaincu.e.s que l’action à différentes échelles est nécessaire, mais surtout qu’elle doit être décidée par les personnes concernées.

  1. Communiquer

Nous voulons transmettre des informations à nos lectrices et lecteurs. La situation bruxelloise est très similaire à celle d’autres villes en Europe et au-delà, c’est pourquoi il nous a semblé essentiel d’informer sur les luttes d’ici et d’ailleurs. Nous souhaitons aussi mettre en lien les différentes luttes en cours, car le logement n’est pas un sujet à isoler. Il touche les femmes, les personnes précaires, les personnes sans-papiers et il est ce qui manque aux personnes sans-abri.

  1. Notre projet s’inscrit dans une dynamique internationale

Depuis peu, nous faisons partie d’un réseau international de locataires regroupant des groupes militants d’Argentine, des États-Unis mais aussi de plusieurs pays européens. Ce réseau nous permet à la fois de parler de la situation bruxelloise hors les murs, mais aussi de faire le relais de ce qui se passe ailleurs. Ces échos internationaux sont surtout un moyen de nous donner des forces et de nous encourager à continuer.

[1] Sans parler des personnes sans-abris (avec ou sans papiers) pour qui la situation est encore plus dramatique que d’habitude.

[2] https://www.ieb.be/La-propriete-privee-contre-le-droit-au-logement

[3] Par habitant.e.s nous entendons : les squatteur.euse.s, personnes sans-abri et propriétaires-occupants précaires, puisqu’iels sont tout autant victimes de la marchandisation du logement.

 

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