Parfois, être schématique, regarder les grands mouvements d’argent, cela permet de se rendre compte de la logique qui se cache derrière un système. Nous avons écrit un article assez long qui est disponible ici, ceci est un résumé imagé.

Revenons à notre schéma.

En temps normal, hors « crise sanitaire » ou « crise économique », il y a des personnes qui travaillent ou qui reçoivent de l’argent de l’État, et qui louent un logement à un bailleur.
Une partie de l’argent qu’ils gagnent servira donc à payer un propriétaire. Quelqu’un qui possède quelque chose qu’il n’utilise pas pour lui-même.

L’arrêt d’une partie importante de l’activité économique, et la crise économique qui arrive, font que certains d’entre nous reçoivent de l’argent de l’État pour subvenir à leurs besoins, et c’est une bonne chose. Mais le message qui est martelé est le suivant : d’abord, payez votre logement.
Si on regarde le transfert d’argent : on a donc de l’argent qui vient des heures de travail, ou de la collectivité, sur des comptes en banque privés de petits ou grands propriétaires.

Ensuite, nombreux parmi ces propriétaires sont occupés à rembourser un crédit. Si vous êtes propriétaire occupant de votre logement, c’est souvent le cas également.
La banque gagne doublement sur votre crédit : une première fois parce que vous payez des intérêts, une deuxième fois parce qu’elle met votre crédit en bourse (c’est de la titrisation).

En poussant tout un chacun à surtout d’abord payer son loyer, c’est toute cette pyramide qu’on maintient. Et surtout, c’est le haut de la pyramide qui se maintient. Si c’est la crise, nous ne devons pas tous perdre 30 % de nos revenus ou de notre capital. Certains ont énormément, d’autres presque rien. C’est à ceux qui ont le plus de perdre le plus.

La propriété privée des logements et du sol implique qu’il y ait un marché de l’immobilier. Et c’est le marché, la concurrence entre les acteurs, la spéculation sur un bien de première nécessité, qui fait que tout le monde n’est pas bien logé. Et c’est choquant.

Si certaines personnes deviennent propriétaires pour se garantir une bonne pension, ou parce que leurs revenus sont trop bas, c’est que ce sont les revenus le problème. À la propriété, il faut substituer la solidarité.

Nous avons tous besoin de nous sentir en sécurité, un peu rassurés dans nos vies, notre logement, nos relations. C’est la base, non ?

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